Vous êtes actuellement sur le site d’Eric G, autrement appelé Lagonk (pseudonyme inventé par Quentin D dans les années 90 du siècle dernier). Depuis plus de 20 ans, Eric G travaille dans la publicité et le digital comme Concepteur Rédacteur. En gros, il imagine et conçoit des dispositifs de “com” pour tous types de clients. Dans cette toute dernière version de son book, il s’entretient avec lui-même, en répondant à un tas de questions, sur tout, sur rien.

Merci.

L’entretien entre Eric G et lui-même a eu lieu un mardi après-midi. Il faisait 17 degrés, avec quelques nuages prédominants prévus de 20h00 à 20h03.

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Bonjour. Alors avant de commencer, quelques conseils pour nos lecteurs sûrement désorientés ?
Oui, bonjour aussi. Pas de panique. la consigne est très simple : lire l’intégralité du contenu disponible et visible à l’écran, pour une meilleure compréhension du délire de l’artiste, si artiste il y a bien sûr. Certaines images peuvent être cliquables. A vous de les trouver. Elles vous donneront accès à plus de contenu. Je reste bien entendu disponible en DM. N’hésitez pas.

Très bien. Je rappelle que je serais assisté d’une mascotte jaune pour cette interview et qu’elle pourra intervenir à n’importe quel moment.
Ok.

Vous avez quelque chose à dire avant qu’on débute ?
Oui.

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Ma première question est simple : Vous n’avez pas peur de perdre votre public, si public il y a, avec votre délire d’entretien avec vous-même ? Je veux dire, on n’est pas censé être sur le portfolio d’un créatif ?
Complètement d’accord. On arrive. Y a un tas de consignes, du texte de partout et puis on n’a pas forcément le temps de tout lire, simplement parce qu’on est entre deux réunions Teams, ou en pleine pause CACA. On sait pas très bien si c’est de l’art ou du cochon. L’idée, c’est qu’à la fin de cette interview, vous m’engagiez, ou du moins vous ayez envie de m’engager ou qu’on finisse par bosser ensemble. On discute, tout simplement.

Bon d’accord. Eric, c’est quoi votre talent ?
Trouver des idées.

Trouver des idées ?
Ouai, je sais. Ça veut pas dire grand chose…

Vous pourriez préciser ?
Alors généralement, mais c’est pas toujours le cas, je reçois un brief. Je le lis. Quand je n’ai pas de brief, je ne le lis pas, bien entendu.
Après, je commence à réfléchir, pour “trouver des idées”. Lorsque j’en ai une ou deux, je les matérialise avec une image et une phrase. Et puis tout le dispositif qui va avec (quoi, comment, où). Et voilà comme dirait l’autre.

Vous auriez du feu ?
Non. Je ne fume pas.

Ah bon, d’accord. Dis-moi, je me disais qu’on pourrait se tutoyer ? Vu qu’on est la même personne…
Je crois pas non. On risque de rien capter. Faut absolument identifier qui pose les questions et qui y répond. C’est tout le concept. Tu vois ce que je veux dire ?

C’est moi qui pose les questions, et le lecteur n’aura pas à le deviner, tout simplement grâce aux points d’interrogation à la fin de mes phrases, qui sont en plus en gras. Je pense que les gens vont comprendre, même si on se dit “tu”.
Bon, ça serait trop long à t’expliquer. C’est pas grave. De toute façon, j’ai froid maintenant. Je vous attends à l’intérieur.

Bon, on va reprendre tout depuis le début. Vous auriez un CV pour commencer ?
Oui.

Et on peut le voir quelque part ?
Oui. Ici

On vous rappelle.
Ah d’accord…

Bien dormi ?
Franchement bof. Il est juste 3h du mat. Heureusement que j’ai “eu l’idée” de dormir en bas, comme ça, je n’ai pas dû me lever trop tôt…

Ah mince. Bein désolé.
C’est pas grave.

Donc, on a décidé de poursuivre avec vous. Après avoir regarder votre CV, on s’est dit que l’on voudrait en apprendre un peu plus et mieux vous comprendre. On va vous poser une série de questions et vous devrez nous répondre sans trop réfléchir. Ça vous va ?
D’accord.

[…] ?!
Oups… Pardon. Hier en sortant de l’entretien, je me suis fait un falafel… J’adore ça, mais je digère absolument pas les pois chiches… Enfin bref…

On va faire une petite pause pour reprendre nos esprits.
D’accord.

* Cet entracte publicitaire ne vous est pas offert par JC Decaux

C’est captivant. On pourrait rester des heures à regarder ces affiches passer, non ?
Non. Pas trop.

Mais c’est pas vous qui avez fait ça d’ailleurs ?
Ah si. Drôle… Le premier visuel, c’était quand j’étais chez Duke/Razorfish. Il s’agissait du lancement du Playstation Network, la nouvelle plateforme de jeux en ligne de Sony. Et le second, c’était chez Publicis Modem/Dialog pour l’application mobile You + Nissan, en 2013 je crois. D’ailleurs, hier, 24 septembre 2022, sur quoi je tombe dans mon tunnel de Stories ? (cliquez sur l’image pour lire la suite de l’article)

Ah ouai… Et pour qui d’autres vous avez “trouvé des idées” ?
Un peu tout le monde, sans aucune prétention…

Carrément !
Y’en a d’autres, mais pour être très honnête avec vous, j’avais un peu la flemme et puis je trouvais que ça ferait un peu foire aux clients. Je doute que sur leurs sites respectifs, ils parlent de moi quelque part.

C’est sûr. Mais pour qui d’autres par exemple ?
Bein, pour des bijoutiers comme Maty ou bien Le Gramme, des LG, des Renault, Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Des Procter & Gamble, des SFR, Masterfood, des BNP Paribas, SNCF, et puis après je m’en rappelle plus.

Bon, je vais devoir vous laisser. Je vous rappelle demain sans faute.
D’accord.

Alors ?
Autant pour moi. C’était effectivement dans les SPAMS.

Du coup, disponible pour que l’on poursuive l’entretien ?
Dispo.

Parfait. La dernière fois que l’on s’est vus, on a peu près compris ce que vous faisiez professionnellement. Maintenant, on aimerait en savoir plus sur vous. En dehors du travail, vous aimez faire quoi ?
Bein, un peu de tout, un peu de rien. Je gribouille à mes heures perdues. Je traîne un peu les réseaux. Je teste des applications, parce que c’est toujours un nouveau terrain d’expression. Je fais des vidéos débiles, des montages qui me font marrer. Parfois c’est juste une vidéo d’anniversaire pour quelqu’un de la famille ou un(e) pote. Dernièrement, je me suis mis à faire un peu de 3D, à cause de tous les trucs que je voyais sur les NFTs et toute l’histoire sur le Metaverse. Bref, je délire. Et puis, j’aime bien faire à manger.

C’est quoi le truc qui tourne au-dessus ?
Alors, ça va vous surprendre, mais je tague dans le Metaverse. C’est tout récent comme je vous disais. Ça m’a pris comme ça. Je fais ça en plein journée. Aucun risque de me faire choper, pas besoin de mettre des gants. Ça sent pas.

Vous pourriez en faire un NFT ?
Oui je pourrais. Faudrait déjà que j’ai de l’argent pour le “Minter”. Non. Ce que j’aurais bien aimé, c’est ouvrir mon institut de beauté dans le Metaverse.

On dit sur ou dans le Metaverse ?
Je pense qu’on doit dire DANS, parce qu’on peut pas poser des choses SUR le Metaverse.

Ah ok. Et donc vous aimeriez ouvrir un institut de beauté DANS le Metaverse ?
Oui. Être MetaVisagiste. Parce que vous savez, les gens, quand ils arrivent DANS le Metaverse, ils n’ont qu’une seule idée en tête : changer de gueule.

Putain, quel génie ! Et donc on aurait toutes les mêmes prestations que dans la vie réelle ou il aurait des trucs spéciaux ?
Alors je vous vois venir. C’est uniquement pour le visage. Je dois avoir un catalogue quelque part avec toutes les coupes qu’on propose. On a aussi de jolis rouges à lèvres.

Et il s’appellerait comment votre institut ?
MetaGueule.

L’ouverture est prévue pour quand ?
C’est pour bientôt. On devait ouvrir juste avant la pandémie, et puis voilà quoi…

Intéressant. Et parlez-moi de votre logo ? C’est qui le monsieur avec la casquette rouge ?
Vous êtes un peu bizarre dans la conduite de cet entretien. Mais bon, étant donné qu’on est la même personne, ça ne m’étonne pas non plus… Alors mon logo. Et bien, c’est encore un délire. Comme j’avais l’idée de cet entretien avec moi-même, je me suis dit qu’il risquait d’y avoir une tartine de texte. Une seule page, avec des kilomètres de scroll. Et donc, je me suis rappelé de la pochette de l’album de Drake, où il est suspendu en haut d’une tour à Toronto. La tour, c’est mon site, et Drake, c’est moi. On peut le changer régulièrement, en fonction de mon status (open for work, je dors, hommage à quelqu’un, tout, rien…).

Et MEGA, c’est quoi ?
MEGA, c’est pour Make Eric Great Again. C’est un peu comme mon slogan de campagne. C’est venu juste après celle de Trump, la première. J’ai vu la casquette. Et j’ai remarqué que dans AMERICA, il y avait ERIC. Du coup, BIM.

Je suis désolé, mais j’ai un peu perdu le fil de notre discussion, pas vous ?
Ouai. Pas trop. Vous savez, tout ça à l’air d’être complètement improvisé, mais en réalité, rien n’est le fruit du hasard. C’est pensé tout ça. On se demande bien où on veut en venir, et puis petit à petit, on commence à comprendre la démarche et puis on se dit qu’il y a peut-être un truc. Bref, ça fait plus de 20 ans que je bosse sur ce projet, donc, je sais ce que je fais.
C’est surtout pour “le public” que je m’inquiète un peu. Comment lui faire comprendre que cet entretien n’aura possiblement pas de fin ? C’est ça toute ma problématique. Comment on donne envie aux gens de revenir “consommer du contenu”, et sans leur donner de l’argent, ou des démaquillants ou autres shampoings pour poils pubiens ? Vous comprenez ?


Ah moitié pour être honnête… Je ne sais même pas quelle heure il est. Vous avez l’heure ?
11H18 et nous sommes le jeudi 24 novembre 2022.

Très bien. Alors ce que je vous propose. On va chacun prendre une douche et on se reparle après. Ça vous va ?
C’est exactement ce que je pensais.

Putain, mais c’est pas bientôt fini ce bordel ? On va finir creuser un tunnel à force de scroller comme ça… On n’est plus trop loin du centre de la Terre…
Non mais attendez, c’est l’hôpital… Je vous rappelle que c’est MOI qui décidé si on arrête de SCROLLER… #ChiottesPutain… JE VOUS PROPOSE DONC UNE VERSION ILLUSTRÉE DE MON DOS !!!! ÇA S’APPELLE ITINÉRAIRE D’UN CRÉATIF GÂTEUX. BON scroll à toutes et tous.